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Quoi faire si un mineur est accusé d'une infraction criminelle?

Découvrir que votre enfant est accusé d'une infraction criminelle est une situation dévastatrice et stressante pour toute famille. Face à une telle crise, il est important de comprendre les étapes à suivre pour protéger l'avenir de votre enfant. Les accusations criminelles peuvent varier, allant de la violence à d'autres délits graves, et elles peuvent avoir des conséquences durables sur le casier judiciaire de votre enfant. Dans cet article, nous expliquons les démarches à entreprendre pour assurer la meilleure défense possible et offrir le soutien nécessaire à votre adolescent en cette période difficile.


Qu'est-ce qu'une Infraction Criminelle ?

Une infraction criminelle est un acte ou une omission qui contrevient aux lois établies par le Code criminel d'un pays, et qui est considéré comme nuisible ou dangereux pour la société. Le droit criminel encadre ces infractions, définissant les comportements inacceptables et établissant les sanctions correspondantes. Les infractions criminelles peuvent varier en gravité, allant des délits mineurs aux crimes graves comme la violence, le vol, ou la fraude.

Lorsqu'une personne est accusée d'une telle infraction, elle fait face à des poursuites criminelles où elle devra comparaître devant un tribunal. Dans ces situations, il est essentiel de consulter un avocat criminaliste, qui peut fournir une expertise juridique essentielle pour défendre les droits de l'accusé et naviguer à travers le processus judiciaire complexe. L'avocat criminaliste joue un rôle clé dans l'élaboration de la stratégie de défense, en s'assurant que l'accusé bénéficie d'un procès équitable et d'une représentation adéquate.


Types d'Infractions Criminelles Commises par les Mineurs

  • Vol à l'étalage : Souvent motivé par l'impulsion ou la pression des pairs, ce type de délit est l'un des plus courants parmi les adolescents.

  • Vandalisme : Inclut des actes tels que le graffiti, la destruction de biens publics ou privés, généralement commis par désœuvrement ou pour gagner le respect des pairs.

  • Agressions physiques : Les disputes entre groupes ou la violence scolaire peuvent entraîner des altercations physiques.

  • Délits liés à la drogue : La possession, l'utilisation, ou la vente de substances illégales, souvent liée à la pression des pairs ou à des problèmes de dépendance.

  • Infractions cybernétiques : Avec la montée en puissance des technologies, les adolescents peuvent s'engager dans des activités telles que le piratage, l'usurpation d'identité ou l'intimidation en ligne.

  • Cambriolage : Bien que moins fréquent, le cambriolage de maisons ou de voitures par des adolescents reste une préoccupation.

  • Infractions sexuelles : Les agressions sexuelles, qui, bien que moins fréquentes, soulignent la gravité de certains comportements délinquants.




La responsabilité criminelle s'applique à partir de quelle âge?

Au Québec, la responsabilité criminelle s'applique à partir de l'âge de 12 ans, conformément à la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents. Cela signifie que les jeunes adolescents âgés de 12 à 17 ans peuvent être tenus responsables d'une infraction punissable par la loi. Lorsqu'un adolescent dans cette tranche d'âge est accusé d'un crime, la police a le droit de procéder à son arrestation et de prendre des mesures telles que la prise d'empreintes digitales et de photographies pour constituer un dossier d'adolescent.


Si l'infraction est grave, le jeune peut être envoyé dans un centre de réadaptation où il recevra des services de soutien et de réhabilitation adaptés à son âge et à ses besoins. L'objectif du système judiciaire pour les adolescents est de responsabiliser les jeunes tout en favorisant leur réhabilitation et leur réintégration dans la société. Les infractions moins graves peuvent être traitées par des mesures extrajudiciaires, qui permettent d'éviter un procès formel et de se concentrer sur des solutions réparatrices.



Le lien entre les infractions criminelles des enfants et la DPJ au Québec

Au Québec, la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) joue un rôle crucial lorsqu'il s'agit de répondre aux infractions criminelles impliquant des enfants. Bien que le système de justice pénale pour mineurs traite principalement les aspects légaux des infractions, la DPJ intervient lorsque la sécurité ou le bien-être de l'enfant est menacé. Par exemple, si une infraction criminelle est liée à un environnement familial dysfonctionnel ou à un manque de supervision, la DPJ évalue la situation pour déterminer si des mesures de protection sont nécessaires.


La DPJ peut également être impliquée dans des cas où des comportements criminels répétés suggèrent des problèmes sous-jacents nécessitant une intervention, tels que des abus ou une négligence. En collaboration avec le système judiciaire, la DPJ peut coordonner des programmes de réhabilitation et de soutien pour aider les jeunes à surmonter les obstacles et à réintégrer la société de manière positive. Leur intervention vise à s'assurer que les enfants bénéficient d'un environnement stable et sécuritaire, réduisant ainsi le risque de récidive et favorisant leur développement sain.



Les Conséquences Légales pour les Mineurs

Lorsqu'un mineur commet une infraction au Canada, il fait face à un processus distinct du système judiciaire pour adultes, en vertu de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents. Ce système vise à équilibrer la responsabilisation avec la réhabilitation. Les procédures judiciaires pour les mineurs commencent généralement par une comparution devant le tribunal pour adolescents, où un juge évalue les preuves et détermine la culpabilité.


Pour les infractions mineures, les jeunes peuvent recevoir des sanctions extrajudiciaires. Ces mesures, telles que des avertissements ou des programmes de service communautaire, permettent de résoudre le cas sans procédure judiciaire formelle, en vertu de principes de justice réparatrice. Pour les infractions plus graves, une ordonnance de placement peut être émise, envoyant le jeune dans un centre pour adolescents pour réhabilitation. Bien que le système favorise des solutions adaptées à l'âge et aux circonstances de l'adolescent, des peines minimales peuvent s'appliquer pour certaines infractions graves.


En cas de nouvelles infractions, les sanctions peuvent être plus sévères pour refléter la récidive. Les types de sanctions disponibles dans le système de justice canadienne pour les mineurs varient largement et incluent la probation, le placement sous garde ou en détention, et des programmes de réhabilitation. L'objectif principal reste d'aider les jeunes à comprendre les conséquences de leurs actes, à se réinsérer positivement dans la société, et à éviter la récidive. 


Les Droits d'un Mineur Lors d'une Arrestation

Lorsqu'un enfant ou un adolescent est arrêté, il bénéficie de droits spécifiques conçus pour protéger ses intérêts et garantir un traitement équitable dans le cadre du système judiciaire. Voici un aperçu des droits dont il dispose lors d'une arrestation :

  • Droit à l'information : Dès son arrestation, un adolescent doit être informé des raisons de son arrestation et des accusations portées contre lui dans un langage qu'il comprend.

  • Droit à l'avocat : L'adolescent a le droit de consulter un avocat sans délai. Il doit être informé de son droit à un avocat, et un parent ou un tuteur légal doit également être averti de l'arrestation et du droit de l'enfant à un avocat.

  • Droit au silence : Comme les adultes, les mineurs ont le droit de garder le silence pour éviter de s'auto-incriminer. Ils doivent être informés qu'ils ne sont pas obligés de répondre aux questions avant d'avoir consulté un avocat.

  • Présence des parents ou tuteurs : Lors des interrogatoires, un parent, un tuteur ou un avocat doit être présent pour garantir que les droits de l'enfant sont respectés et qu'il n'est pas soumis à des pressions indues.

  • Traitement juste et équitable : Les adolescents ont le droit d'être traités avec dignité et respect par les forces de l'ordre, sans subir de mauvais traitements ou d'intimidation.

  • Droit à une audience rapide : Après l'arrestation, les jeunes ont droit à une audience dans un délai raisonnable pour examiner les accusations et les circonstances de leur arrestation.

  • Droit à des mesures adaptées : Le système judiciaire pour les mineurs doit adopter des mesures qui tiennent compte de l'âge et de la situation particulière des adolescents, en se concentrant sur leur réhabilitation plutôt que sur la punition.

Ces droits sont mis en place pour s'assurer que les adolescents sont protégés et traités de manière équitable tout au long du processus judiciaire, en reconnaissant leur vulnérabilité et leur potentiel de réhabilitation.



Étapes à Suivre en Cas d'Accusation

Lorsqu'un adolescent est accusé d'une infraction criminelle, il est important de protéger ses droits et préparer une défense efficace. Voici les étapes à suivre en cas d'accusation :

  1. Consulter un avocat spécialisé : Dès qu'un adolescent fait face à des chefs d'accusation, il est essentiel de consulter un avocat spécialisé en droit des mineurs. Un avocat expérimenté d'un cabinet réputé peut offrir des conseils précieux et représenter efficacement le jeune tout au long du processus.

  2. Comprendre les chefs d'accusation : L'avocat expliquera les chefs d'accusation et leurs implications, notamment les risques d'emprisonnement et autres peines possibles.

  3. Évaluation des options de libération : L'avocat peut demander la libération de l'adolescent en attendant le procès criminel. Cela peut inclure la libération sous caution ou une ordonnance du tribunal, garantissant que l'adolescent reste libre tout en respectant certaines conditions.

  4. Se préparer pour le procès criminel : L'avocat travaillera à collecter des preuves, à interroger les témoins et à développer une stratégie de défense. Une préparation solide est essentielle pour défendre efficacement l'adolescent devant la cour criminelle.

  5. Explorer les alternatives à l'emprisonnement : Dans certains cas, il est possible d'éviter l'emprisonnement en collaborant avec des organismes communautaires qui offrent des programmes de réhabilitation et de soutien. Ces programmes peuvent inclure des services de conseil, de mentorat, ou de travaux communautaires.

  6. Comprendre les avertissements et les conséquences : L'avocat expliquera les conséquences possibles d'une condamnation, y compris l'impact sur la liberté de l'adolescent et les risques associés à une peine d'emprisonnement.

  7. Prioriser la sécurité de l'adolescent : Si l'adolescent est en danger, il est essentiel de prendre des mesures pour assurer sa sécurité. Cela peut inclure des ordonnances de protection ou des modifications de l'environnement familial.


En suivant ces étapes, les familles peuvent mieux naviguer le processus judiciaire et travailler à un résultat favorable pour l'adolescent, en mettant l'accent sur la réhabilitation et la protection de ses droits.


Services Juridiques

Me Olivier Malo est un avocat spécialisé en droit familial et en protection de la jeunesse, offrant une gamme de services essentiels pour défendre les droits et intérêts des enfants et des familles dans des situations souvent complexes et délicates. Grâce à une expertise approfondie des lois et pratiques juridiques spécifiques à ces domaines, Me Olivier Malo guide ses clients à travers le labyrinthe juridique, offrant conseil, représentation devant les tribunaux, et médiation. Son rôle est crucial pour s'assurer que les décisions prises respectent l'intérêt supérieur de l'enfant, tout en préservant les droits parentaux!



 


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